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L'Académie de médecine favorable à la congélation des ovocytes

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L’Académie nationale de médecine recommande de légaliser la possibilité pour les femmes de conserver leurs ovocytes.  Trois hypothèses sont envisagées :

1. la préservation de la fertilité pour raison médicale

2. Le don d’ovocytes

3. La prévention de l’infertilité liée à l’âge

Dans un avis officiel publié le 13 juin denier, l’Académie base sa recommandation sur les pratiques existantes de tourisme médical (les pratiques de congélation d’ovocytes sont déjà légales dans certains pays européens) et sur l’existence de dispositions légales figurant dans la loi de bioéthique de 2011. “Non autorisées en France, elles (ces pratiques) sont effectuées par les Françaises dans les centres étrangers. Cependant la Loi de Bioéthique du 07 juillet 2011 a étendu aux femmes majeures n’ayant jamais procréé la possibilité de participer au don d’ovocytes. En contrepartie ces femmes peuvent conserver pour elles-mêmes, si leur nombre le permet, une partie des ovocytes recueillis. Ainsi est ouverte la voie légale de la conservation des ovocytes pour palliation de l’infertilité liée à l’âge“.

A qui pourrait être ouvertes ces pratiques ?  “Aux femmes majeures, sous réserve d’une information obligatoire et exhaustive sur les méthodes, leur coût, sur l’âge recommandé du recueil, avant 35 ans, et l’âge d’utilisation ultérieure des ovocytes, avant 45 ans, sur les chances de succès, les risques d’échecs ou de complications, les risques des grossesses tardives, liés à la procédure“.

Les académiciens justifient leur position à la fois par des considérations de justice et d’intérêt public : “L’infertilité liée à l’âge n’est pas une maladie, mais, comme bien d’autres, une pathologie liée au vieillissement. Les femmes qui n’en tiennent pas compte et qui, sur le tard désirent une grossesse, recourent à la FIV, peu efficace avec leurs propres ovocytes, obligeant à puiser dans la réserve insuffisante des ovocytes du don. Cette démarche « négligente » est prise en charge par l’Assurance Maladie. Pourquoi stigmatiser par le terme de « convenance » les femmes dont la lucidité les a conduites à conserver leurs ovocytes quand il était temps ? La démarche est bien médicale. De plus, utilisant leurs propres ovocytes elles épargnent la réserve du don. Et pour celles qui ne les utiliseront pas, leurs ovocytes seront orientés vers le don” précisent les académiciens. 

Nul doute que cet avis sera largement débattu dans le cadre de la procédure de révision des lois de bioéthique, qui devrait démarrer dès l’automne prochain sous la houlette du Comité National Consultatif d’Ethique.

Plus de renseignements ici 

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