En 2024, les réseaux sociaux savent capturer l’attention des individus. En 2030, une meilleure compréhension des mécanismes cérébraux permettra t-elle d’enrayer les captures d’attention involontaires et indésirables ? Car si, un jour, les mécanismes de l’attention étaient bien compris, il deviendrait possible de se prémunir contre des distractions irrésistibles entrainant des comportements problématiques.  En particulier de se libérer de celles qui perturbent la vie quotidienne, la concentration, la réflexion et de développement des opinions personnelles.  A l’heure de Tik Tok, la question retient … l’attention. 

L’institut du cerveau se penche sur ce problème de la capture de l’attention. L’examen du fonctionnement cérébral par des technologies d’imagerie, IRMf, apportent des précisions sur les régions cérébrales impliquées. Dans un article récent intitulé “la construction de l’attention visuelle mise en évidence au niveau neuronal“, sont présentées les recherches en cours. Les auteurs y démontrent comment “l’attention exogène — c’est-à-dire la capacité à être attiré involontairement par un élément précis de notre environnement — est construite dans le cortex de manière graduelle, de l’arrière vers l’avant du cerveau, au sein de trois réseaux fronto-pariétaux. Ces réseaux de neurones nous permettraient notamment d’explorer l’espace de manière efficace en négligeant les objets qui nous sont déjà familiers, au profit de stimuli nouveaux ou inattendus“. Les résultats des chercheurs sont publiés dans la revue Nature Communications. http://Seidel Malkinson, T. et al. Intracortical recordings reveal Vision-to-Action cortical gradients driving exogenous attention. Nature communications, (2024). DOI : 10.1038/s41467-024-46013-4.