Le squelette humain se détériore dans l’espace et les conséquences de ce vieillissement semblent difficilement réversibles : “Les cosmonautes ne récupèrent pas la masse d’os perdue au niveau des membres inférieurs, et (…) les os des membres supérieurs, non affectés immédiatement après le retour sur Terre, se détériorent progressivement, sans que l’on ne sache pourquoi. Nous pouvons comparer cela à un phénomène de vieillissement accéléré. Le problème, c’est que certaines détériorations pourraient ne pas être réversibles” révèle Laurence Vico-Pouget dans le magazine de l’INSERM https://www.inserm.fr/actualite/portrait/laurence-vico-pouget-le-spatial-au-service-du-squelette/
Ces observations pourraient-elles être de nature à freiner les ambitions spatiales de certains entrepreneurs? Si la question reste en suspens, il reste que les objectifs de ces recherches sont avant tout médicaux : mieux prévenir la perte osseuse pour éviter l’ostéoporose et les fractures associées, explique l’INSERM. ” Globalement, les conditions spatiales font prendre conscience des effets néfastes de la sédentarité et du manque d’exercice physique sur le corps humain. Elles permettent de déterminer des marqueurs prédictifs de maladies chroniques comme le diabète de type 2, l’obésité ou le syndrome métabolique.Lorsque les astronautes reviennent d’un vol, certains ont perdu jusqu’à 20 % de leur masse osseuse. On sait que la faible gravité qui s’exerce dans la Station spatiale internationale (ISS) en est la cause. Mais on ignore encore comment ce processus de résorption de l’os se met en place“. Les recherches se poursuivent.
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