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Des organes sur puce pour remplacer l’expérimentation animale ?

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Si le développement d’organes sur puce, modèles d’organes miniatures, pouvait rendre obsolètes les expérimentations sur les animaux, l’avancée technologique serait de taille ! Qu’en est-il réellement ? Quatre principaux éléments sont à prendre en considération :

Les Etats-Unis viennent de faire un grand pas en avant en ce sens, en autorisant des essais cliniques effectués à partir d’organes sur puce plutôt que sur les animaux, avant la mise sur le marché de médicaments : “The FDA Modernization Act 2.0, signed by President Biden at the end of December with widespread bipartisan support, ends a 1938 federal mandate that experimental drugs must be tested on animals before they are used in human clinical trials. While the law doesn’t ban animal testing, it allows drugmakers to use other methods, such as microfluidic chips and miniature tissue models, which use human cells to mimic certain organ functions and structures. We have many important drugs that have been developed using animal tests. But as we get into some of these more difficult diseases, especially neurological diseases, the animal models just aren’t serving us as well,” says Paul Locke, a scientist and lawyer at Johns Hopkins University who studies alternatives to animal testing. “We need new ways to really unlock the molecular mechanisms that are causing these diseases, and the alternatives I think hold great promise” est-il expliqué dans le magazine Wired. 

Le recours à des organes sur puce  (OoCs) permet, ainsi que l’explique Xavier Gidrol, chercheur au CEA (2) de : “reconstituer des tissus et des organes miniatures modélisant la physiologie et les pathologies humaines. Ils sont le plus souvent constitués de cellules cultivées in vitro en trois dimensions, grâce à des technologies telles que la microélectronique, l’ingénierie cellulaire, la microfluidique et les nanocapteurs (…) En résumé, si l’on souhaite étudier un modèle biologique qui ressemble vraiment à un organe, il faut créer un organoïde. Mais si l’on veut contrôler de manière reproductible sa forme et sa taille, monitorer ses fonctions correctement, etc., il faut mettre cet organoïde sur puce. Il s’agit donc de réunir le meilleur des deux mondes…Enfin, et si les OoCs s’inscrivent dans la quête d’une meilleure compréhension du fonctionnement du corps humain, ils forment aussi un atout indéniable dans la réduction des coûts et de délais (pour les essais cliniques,  l’affinement de la recherche en candidats médicaments, … ). A tel point que certains observateurs n’hésitent pas à annoncer leur développement comme un « changement de paradigme »dans le domaine de la santé, constituant un enjeu phare de ce dernier et autour duquel la recherche s’organise. C’est tout logiquement que le CEA se met en ordre de marche pour accompagner cette avancée technologique»  explique Xavier Gidrol (3).

1 – https://www.wired.com/story/the-us-just-greenlit-high-tech-alternatives-to-animal-testing/?bxid=5ce

2 – https://www.cea-tech.fr/cea-tech/Pages/2022/un-pas-de-plus-vers-les-organes-sur-puce-.aspx

3 – https://www.cea.fr/presse/Pages/actualites-communiques/ntic/le-pari-des-organoides-sur-puce.aspx

 

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