A lire : La cognition, du neurone à la société.La cognition, du neurone à la société. Sous la direction de Thérèse Collins, Daniel Andler et Catherine Tallon-Baudry. Paris : Gallimard, 2018. 727 p. 14,90 euros.

En dépit d’un titre peu explicite, l’ouvrage apporte l’ensemble des clés nécessaires à la compréhension des sciences cognitives, ce qu’elles recouvrent et l’état de l’art dans ce domaine.

L’objet de l’ouvrage, la cognition, est “comprise par les chercheurs comme regroupant toutes les facultés mentales, qui reposent sur le cerveau (la virgule est essentielle : les chercheurs excluent par hypothèse l’existence de facultés mentales qui ne seraient pas produites par le cerveau)” est-il indiqué dans l’avant-propos.  Le champ de recherche  regroupe à ce titre rien de moins que la biologie, la psychologie, la philosophie, la linguistique, l’anthropologie et l’intelligence artificielle, soit toutes les disciplines qui “placent l’esprit humain au coeur de leurs interrogations“. Les auteurs entendent ainsi se distinguer d’une démarche dite classique en sciences cognitives par la prise en compte de nouveaux éléments : l’expérience, le corps, l’action, la situation, l’environnement et les émotions. 

Le livre, destinés aux étudiants et chercheurs, se se compose de deux parties :

1. Les échelles spatiales et temporelles de la cognition : molécule, neurone, cerveau, l’individu dans le collectif; développement et théorie de l’evolution.
2. Les grandes fonctions cognitives : l’action,  la coopération, la décision, les émotion, le langage, la perception, et le raisonnement. Sans oublier l’épineux problème de la conscience.