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Une médecine scientifique et technique est-elle nécessairement déshumanisée ?

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Dans sa conférence inaugurale au Collège de France, en 2001, Anne Fagot-Largeault s’interroge au sujet d’une médecine contemporaine qui serait devenue davantage « techno-scientifique ». La philosophe (et médecin) se demande si une telle médecine serait nécessairement « déshumanisée », s’il est possible de « tenir ensemble” des engagements de soin et des engagements de recherche. Afin de répondre à la question, A. Fagot-Largeault met en tension l’homme et le savant, le médecin et le chercheur, le soin humaniste et la témérité du chercheur. Elle explique à quel point le premier “contextualise son geste” alors que le second est davantage “absorbé par son hypothèse de recherche » et estime en conséquence que  “chez le médecin, le savant risque moins de l’emporter sur le chercheur ».

La question de l’’incorporation à la médecine d’objectifs de recherche fait immédiatement penser à la naissance, quelques années plus tard, en 2018,  des “bébés CRISPR”, ces enfants au patrimoine génétique modifié (1), à l'”affaire He Jiankui » du nom du chercheur qui avait mené ces expérimentations sur des enfants. He Jiankui, précisément, n’était pas médecin.

http://https://www.youtube.com/watch?v=LYwHBFs7elQ&t=16s

 

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