nQu’est ce qui fait varier l’intelligence ? Le débat inné/acquis dans le développement de l’intelligence humaine est aujourd’hui dépassé, soutiennent Corinne Augé et Stéphane Mortaud, qui démontrent l’infinie complexité du sujet dans un article publié dans The Conversation theconversation.com/lintelligenc..
Dans le cadre de recherches effectuées sur des jumeaux et les familles, Corinne Augé, professeure en génétique moléculaire et biotechnologie, Université de Tour et Stéphane Mortaud, professeur en neurosciences, Université d’Orléans, constatent que “50 % de ce qui fait varier l’intelligence est dû au génotype“. On peut en déduire que l’autre moitié de ce qui fait varier les capacités cognitives n’est pas du aux gènes, mais à l’environnement et aux expériences. Ce qui ouvre de très larges perspectives pour le champ des apprentissages.
La lecture de l’article suscite beaucoup de questions complémentaires, sur la part de l’intelligence qui serait variable, sur l’identification l’ensemble des facteurs qui pourraient faire varier l’intelligence et bien sur la définition de l’intelligence humaine. Sur ce dernier point : “les neurosciences cognitives ont aidé à mieux localiser certaines fonctions associées à l’intelligence, mais elles n’ont identifié aucun « centre de l’intelligence » unique dans le cerveau. Les capacités cognitives reposent sur des réseaux distribués, complexes et encore imparfaitement compris” préviennent les auteurs, qui ajoutent que les généticiens entendent l’intelligence “(de façon assez restrictive) comme une capacité mentale très générale qui inclut le raisonnement, la planification, la résolution de problèmes, la pensée abstraite, l’apprentissage rapide et la capacité à tirer des leçons de l’expérience. Afin d’évaluer cette capacité, on utilise le concept statistique d’intelligence générale (ou facteur g). Le facteur g représente la capacité cognitive commune à toutes les tâches mentales. Cela signifie qu’une personne performante dans un domaine cognitif (mémoire ou raisonnement) tend à l’être aussi dans d’autres. Le facteur g résume, ou mesure, cette covariation des performances“.
0 commentaire