Ni implant cérébral, ni nanotechnologie, ni cellules souches … juste un bon sommeil. L’humain se trouve véritablement augmenté par quelques heures de sommeil suplémentaires.
10h de sommeil pendant 5 à 7 semaines ont pour conséquence de multiples retombées sur les performances des sportifs, le niveau de bien-être, les performances psychomotrices ou encore le niveau de vigilance : telles sont les conclusions de plusieurs études récentes résumées dans un article publié par The Conversation (1). Un sommeil suffisant et réparateur est essentiel à la fois pour la santé physique et pour la santé mentale. Au delà des sportifs, tout le monde est concerné par ce constat : ” today we know that sleep is critical to numerous biological functions that optimise adaptation and function, throughout the body, from genes to behavior” estiment les auteurs d’une autre récente publication dans The Lancet (3). Métabolisme cardiaque, système immunitaire, fonctionnement cérébral et santé mentale : l’impact du sommeil sur ces fonctions varie non seulement avec la durée du sommeil mais aussi de son efficacité du sommeil et bien sûr sa régularité.
Le sommeil est un pilier de la santé, au même titre que la nutrition et l’activité physique.
Pour le grand public : “It is time for health policy decisionmakers worldwide to recognize sleep health as a fondation of human health. Out of 194 WHO members states, only 22% had general (blue) population data on sleep duration” ajoute Armelle Rancillac (2), chercheuse à l’INSERM. Le sommeil est un pilier de la santé, au même titre que la nutrition et l’activité physique. Il a donc toute sa place dans la définition très large de la santé qui est celle de l’OMS depuis 1947 et recouvre un état complet de bien-être physique, mental et social, et pas seulement l’absence de maladie. A ce titre, le sommeil devrait sans doute être pris bien davantage en considération, pas seulement pour l’augmentation des performances, mais bien dans le domaine de la santé : ” sleep should be promoted as an essential pillar of health, equivalent to nutrition and physical activity“. Comment dès lors inciter les enfants et les adolescents à dormir davantage, agir de cette manière sur les causes de certains problèmes de santé, avant d’agir sur leurs conséquences ?
Maintenant que ce besoin est davantage cerné grâce à de multiples travaux scientifiques, reste à en considérer les implications, tant du point de vue des politiques publiques de santé, que pour l’organisation du système éducatif.
2 – Armelle Rancillac. https://twitter.com/RancillacA/status/1707993101002756463
3 – https://www.thelancet.com/journals/lanpub/article/PIIS2468-2667(23)00182-2/fulltext
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