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Cartographier le cerveau humain : graal scientifique du XXIème siècle

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Brain 2.0 : le 22 septembre dernier, le NIH (National Institutes of Health, aux Etats-Unis) a annoncé le lancement de nouveaux projets ($500 millions pour 5 ans) dans l’objectif de cartographier le cerveau ” to transform our understanding of brain cell types and the precise tools needed to access them, bringing us one step closer to unraveling the complex workings of the human brain… to generate a complete reference atlas of cell types in the human brain across the lifespan, which can be shared and used throughout the research community. In addition to developing a “parts list” detailing the vast array of neurons and non-neuronal cells in the human brain, the project also aims to map cell interactions that underlie a wide range of brain disorders» (1). La Chine, qui disposait d’un programme de $746 millions pour le China Brain Project (2) pour les 5 dernières années, vient également d’annoncer des moyens additionnels. Pour cartographier les 200 milliards de cellules du cerveau humain par type de cellules et par fonctions, les montants investis dans cet objectif se déploient à travers le monde avec le Human Brain Project en Europe, Australian Brain Alliance (ABA) en Australie, EPFL Blue Brain Project en Suisse … dans l’espoir d’avancer dans la compréhension du cerveau humain, de son fonctionnement, de ce qui constitue la spécificité humaine, et des immenses pouvoirs que cette connaissance pourrait faire émerger. 

Qu’est ce qu’une carte ou un atlas du cerveau ? “Les atlas du cerveau sont des outils indispensables pour les chercheurs en neurosciences, les neurologues et les neurochirurgiens. Obtenus à partir de données d’imagerie, ils permettent de représenter l’organisation du cerveau en sous-éléments structuraux et/ou fonctionnels comme les sillons corticaux, les faisceaux de fibre ou encore des zones fonctionnelles ou des éléments architecturaux, chacun de ceux-ci étant a priori transposable d’un individu à l’autre » expliquent les chercheurs du centre de recherche Neurospin, en France (3)La limite à ce que pourrait apporter cette carte à la connaissance du fonctionnement du cerveau réside évidemment dans les variations individuelles soulignent les chercheurs : “La transposition des sous-éléments d’un atlas sur le cerveau d’un sujet ou la construction d’un atlas à partir des données de plusieurs individus est complexe. La stratégie classiquement adoptée, la normalisation spatiale, repose sur un principe selon lequel tous les cerveaux d’une espèce donnée peuvent être transformés spatialement vers un espace de référence où leurs architectures sont alignées ».

Presque vingt ans après la fin du décryptage du génome humain, en 2003, et les désillusions qui ont accompagné la prise de conscience de la complexité du génome et des mécanismes de l’épigénétique, la cartographie du cerveau permettra t-elle d’avancer, un jour,  vers une théorie générale du cerveau ?

 

1 – NIH BRAIN Initiative Launches Projects to Develop Cell Atlases and Molecular Tools for Cell Access https://www.nimh.nih.gov/news/science-news/2022/nih-brain-initiative-launches-projects-to-develop-cell-atlases-and-molecular-tools-for-cell-access

2- Science. Vol 377, issue 6613. 

3 – Neurospin. Septembre 2022. https://joliot.cea.fr/drf/joliot/Pages/Actualites/Scientifiques/2022/Comment-faire-fi-de-la-variabilite-interindividuelle-pour-cartographier-le-cerveau-.aspx

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