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Partager un avatar : "co-incarnation" et agentivité

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Partager un avatar, c’est une expérience de “co-incarnation” virtuelle menée par des chercheurs de l’INRIA Rennes. L’objectif : étudier les relations entre le corps et l’esprit, évaluer le sentiment de contrôle de son corps, l’agentivité,  dans un univers virtuel.
L’expérience de deux personnes partageant ainsi le contrôle simultané d’un même corps virtuel constitue une première mondiale.  « Deux personnes portaient un visiocasque et tenaient à la main une manette de jeu. Chacune était immergée dans un environnement virtuel et incarnée dans un ‘avatar’… un personnage virtuel, très réaliste, qui la représentait fidèlement dans le monde virtuel en reproduisant notamment ses actions. Une configuration très classique dans le jeu vidéo ou dans les applications de formation en réalité virtuelle ». L’expérience a été menée par deux étudiantes en thèse : Nami Ogawa, Université de Tokyo, et Rebecca Fribourg, explique Anatole Lecuyer Directeur de recherche INRIA.  Les recherches visaient notamment à mieux cerner les conséquences de certains traits de personnalité sur le sentiment de contrôle de son corps virtuel : ““Parfois l’individu A possède tout le contrôle de l’avatar, et l’individu B est, d’une certaine façon, ‘prisonnier’ d’un corps virtuel sur lequel il n’a aucun contrôle. Parfois A et B ont exactement le même niveau de contrôle. Alors, s’ils veulent bouger, nous calculons la moyenne des deux mouvements. Dans le pire des cas, s’ils partent dans des directions opposées, le corps virtuel restera immobile ! Mais si les deux personnes réussissent à se synchroniser et vont dans la même direction, alors l’avatar effectuera bien ce mouvement. Nous souhaitions étudier dans quelle mesure l’avatar resterait contrôlable, et jusqu’à quel point les utilisateurs conservent le sentiment de le contrôler… ou pas. Et ce qui est vraiment intéressant, c’est le fait que même quand on a relativement peu de contrôle, voire pas du tout de contrôle, on ne rejette pas forcément cette situation surréaliste. On va encore éprouver un peu ce sentiment de contrôle. On continue d’avoir globalement l’impression d’être incarné dans ce corps virtuel qui ne nous obéit pourtant plus”. Le sentiment du contrôle d’un corps virtuel semble complexe.

L’INRIA Rennes  développe ces recherches dans ces domaines notamment dans le cadre des projets Hybrid, Body-based interaction in virtual reality (real-time physical simulation of complex interactive phenomena, haptic and pseudo-haptic feedback) et du projet MimeTIC, 3D Interaction with Virtual Environments using Body and Mind. 

https://www.inria.fr/fr/deux-dans-le-meme-corps-virtuel

 journal IEEE Transactions on Visualization and Computer Graphics.

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