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Corps célestes : les nouveaux enjeux de l’humain dans l’espace.

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« Les dinosaures ont disparu parce qu’ils n’avaient pas inventé le voyage spatial (1) ». Ramenées aux humains, quelles seraient les motivations, les modalités d’explorations et d’installations dans l’espace,  le système solaire et même l’univers? Ces interrogations technologiques, économiques ou politiques font l’objet d’un numéro spécial de la revue Diplomatie (2), portant sur les nouveaux enjeux de la course à l’espace.

Stations orbitales ou installation sur les planètes ?

Deux modèles s’affrontent. D’un coté, le projet d’une humanité qui deviendrait une civilisation multiplanétaire – dotée d’une colonie permanente sur Mars et de flottes de vaisseaux spatiaux, les Starship – reste chère à Elon Musk. Dans cette nouvelle course à l’espace, les projets martiens sont cependant à prendre avec précaution : l’hypothèse d’une colonisation de Mars, la possibilité d’une vie humaine permanente semble pour beaucoup irréaliste, au vu de l’hostilité de l’environnement sur la planète rouge. D’un autre coté, le projet de Jeff Besos, le fondateur d’Amazon, serait lui davantage économique que civilisationnel. Il porte sur l’édification d’une “économie cislunaire  (4)» d’exploitation de minerais, une «infrastructure de stations spatiales et d’habitations lunaires” qui seraient installées  dans un espace situé entre la Terre et la Lune, et qui « devra s’appuyer sur l’exploitation minière des corps célestes à sa portée, le space Mining ».

Que ce soit par l’intermédiaire de stations orbitales ou bien d’installation permanente sur certaines planètes, le chercheur Al Globus défend, aux Etats-Unis, l’hypothèse d’une nécessité absolue de la colonisation de l’espace (5).  La prévention de cinq risques principaux justifieraient ce choix : une collision de la terre avec un astéroïde, l’éruption de super-volcans, une guerre nucléaire, une pandémie ou encore un emballement technologique du type intelligence artificielle autonome et hostile. L’auteur ne croit pas à l’idée développée par certains chercheurs que, dans l’espace, l’espèce humaine pourrait évoluer et vouloir revenir coloniser la terre de manière hostile.  En outre « avec  la colonisation de l’espace, le génie génétique, les cyborgs et la recherche en nanotechnologies pourraient être bien mieux contrôlés. Les installations de recherche pourraient être isolées de toute autre vie par des milliers de kilomères de vide et l’ensemble des installations seraient anéantis si les choses devenaient vraiment incontrôlables ».  

En dehors de la question de la survie d’une l’humanité qui serait expulsée de Terre par manque de ressources et l’épuisement de la planète, reste aussi ce questionnement fondamental  : «…savoir jusqu’où l’homme pourra aller dans l’univers. C’est le concept de la nouvelle frontière qui affirme que l’homme est né pour explorer, et découvrir des lieux inconnus (1)», estime l’astrophysicien Francis Rocard. La conquête de l’espace serait alors purement et simplement de nature anthropologique.

 

 

1- L’expression est de l’astrobiologiste Carl Sagan, cité par Charles Chatelin, « Conquête spatiale : esquisses pour un monde futur ». P. 21.

2 – Revue Diplomatie. Affaires stratégiques et relations internationales. USA, Chine, Russie, Europe…Vers une nouvelle course à l’espace. Les grands dossiers, n°5. Octobre-novembre 2020. 10,95 euros

3- Francis Rocard. L’homme sur Mars, le grand programme d’exploration du XXIème siècle. P. 18. 

4 – Charles Châtelin. Conquête spatiale, esquisses du monde futur.P. 21.

5- Al Globus. La colonisation de l’espace : source de conflit ou salut de l’humanité ?P. 88.

Pour en savoir plus : 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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