La lecture de cet article invite à appréhender la complexité des causes du comportement, la part des mécanismes génétiques et des autres variants dans le développement de la personne humaine.
Erik Parens, chercheur au Hastings Center, un Think Tank spécialisé dans les questions de bioéthique, apporte des réponses très nuancées à la question de savoir si et comment le comportement humain pourrait être génétiquement déterminé. L’article est écrit à l’occasion de la publication d’un livre, Behaving : What’s Genetic, What’s not, and Why should We Care ? et rend hommage à celui-ci. L’article s’articule autour de deux idées principales :
Ni réductionnisme : le comportement ne peut pas être réduit à des gènes. Le comportement, néanmoins, peut être expliqué par un très grand nombre de variables qui interagissent.
Ni déterminisme : les gènes seuls ne déterminent pas le comportement. Si le comportement, néanmoins, peut être expliqué par certains variables, cela signifie t-il que la liberté est une illusion ? Non, répond l’auteur, mais encore faut-il savoir de quelle liberté il s’agit.
Des explications et une mise en perspective historique qui doivent permettre, selon Erik Parens, d’appréhender plus précisément et de relativiser les enjeux des innovations technologiques notamment dans le domaine de l’ingénierie génétique, ainsi que certains projets publics aux Etats-Unis tels que the Human Genome Project et the Precision Medecine Initiative.
Pour aller plus loin:
http://quillette.com/2016/05/21/giving-genes-their-due-but-not-more/
Kenneth B. Schaffner. Behaving : What’s Genetic, What’s not, and Why should We Care ? Oxford University Press, 2016.
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