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Rajeunissement cellulaire : la fontaine de jouvence se trouverait dans la Silicon Valley.
14 June 2025
Le rajeunissement cellulaire comme fontaine de jouvence. Un vieux mot pour une toute nouvelle technologie. Avec une petite différence : davantage que la longévité, l’objectif est aujourd’hui de rester en bonne santé durant la vieillesse. Pour cela, une solution phare : ralentir le processus de vieillissement cellulaire. Scandant certains mots clés tels que “reverse, reset, rejuvenating, unlocking, reprogramming our biology...”, quelques poids lourds de la Silicon Valley entrainent chercheurs et financiers (ou l’inverse) dans cet objectif commun : Brian Amstrong avec New Limit, Sam Altman avec Retro Biosciences (en partenariat avec Open AI), Jeff Bezos pour Altos, Peter Thiel dans le fond d’investissement Methuselah Funds…”Our mission is to reverse disease, injury and the disabilities that occur throughout life by restoring cell health and resilience through cell rejuvenation” : focalisé sur la recherche fondamentale, Altos compte, dans son entourage proche, pas moins de deux prix Nobel, Jennifer Doudna au Conseil d’administration et Shinya Yamanaka comme conseiller scientifique.
De quoi s’agit il ? la quête de la jouvence repose sur les facteurs dits Yamanaka, du nom du chercheur japonais Shinya Yamanaka, prix Nobel de médecine en 2012. Cette nouvelle technologie, véritable ingénierie des tissus humains, consiste à prélever une cellule chez un adulte (peau, sang …) et à la la reprogrammer génétiquement pour la rendre pluripotente, c’est à dire capable de se multiplier à l’infini et de se différencier dans tous les types de cellules qui composent un organisme adulte, exactement comme le ferait une cellule d’embryon. Les facteurs de transcription, dits facteurs Yamanaka, réactivent certains gènes caractéristiques des cellules souches pluripotentes. Ainsi reprogrammée, la nouvelle cellule se nomme IPS, pour Induced Pluripotent Stem cells. Si ce processus de retour de la cellule à un stade de développement antérieur est couramment réalisé dans les laboratoires, restent de sérieux écueils : la cellule conserve parfois des marques de son vieillissement ou des anomalies acquises au cours de son existence passée. Des mutations aléatoires, conséquences de la reprogrammation, seraient en outre observées.
Faut-il s’inquiéter de cet engouement, se demandent certains ? Les “Tech Bro” investissent largement et tant mieux pour la recherche médicale, par exemple pour la maladie d’Alzheimer. De ce point de vue, leurs motivations personnelles importent peu. Sauf à considérer que d’autres reflexions plus globales, des fondements idéologiques pourrait sous-tendre les démarches. Dans cette remise en perspective, une politique de la vie tend à émerger qui, proche des valeurs véhiculées par le courant de pensée transhumaniste, prône le renforcement des pouvoirs humains, le contrôle radical de la biologie humaine par la technologie. Une certaine politique de la vie se dessine alors, applicable à différents moments de l’existence humaine, au début de la vie par le contrôle de la reproduction, en favorisant une nombreuse (et sur mesure) progéniture pour les pro-natalistes, au cours de la vie en freinant les processus de vieillissement des adultes. Pour la fin de la vie, les plus motivés prévoient des dispositifs de cryogénisation (soit de la tête, soit du corps entier) en espérant pouvoir ainsi revenir à la vie.
Traduit avec DeepL.com
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