Les technologies d’imagerie cérébrale évoluent plus vite que la compréhension du développement et du fonctionnement des neurones. Si l’IRM permet d’observer le cerveau, les observations sont parfois interprétées avec difficultés. Le New-York Times relate l’incroyable histoire d’une jeune fille, née en sans lobe temporal gauche à la suite d’un accident cérébral in utero, et pour qui les médecins avait, sur la foi des images obtenues par l’IRM, prédit une impossibilité de parler, le lobe temporal étant (entre autres) le siège du langage. En réalité, le cerveau de la jeune fille (devenue neuroscientifique), en se développant s’est parfaitement adapté à ses manques initiaux et l’intégralité des fonctions ont été rétablies. Les médecins et chercheurs ont diagnostiqué un magnifique exemple de plasticité cérébrale, sans toutefois être en mesure de l’expliquer.

Helen Santoro. The curious hole in my head. Born without my left temporal lobe, a brain region thought to be crucial for langage, I’ve been a research subject for much of my life. The New-York Times. 4 septembre 2020.