Si les “sex sélection technologies” étaient banalisées, les familles des pays occidentaux choisiraient aujourd’hui pour leur descendance plutôt des filles que des garçons. Dans le reste du monde, c’est plutôt l’inverse qui est observé, rapporte The Economist. Le choix du sexe des enfants est pratiqué aujourd’hui dans le cadre de fécondations in vitro, notamment par le choix d’embryons en fonction des chromosomes X et Y. Ces pratiques sont illégales dans la grande majorité des pays, en dehors du Mexique et des Etats-Unis. Aux Etats-Unis où la technologie est largement répandue, des parents viennent de partout dans le monde pour bénéficier de la possibilité, rapporte l’hebdomadaire. Mais ces technologies restent aujourd’hui invasives et chères, jusqu’à 20 000 $ dans une clinique de New-York, précise The Economist. 

Quelles sont les raisons de ces préférences ? Traditionnellement la préférence se portait sur les garçons, “qui héritaient du nom de la famille et de sa richesse” mais “le biais pour les garçons a diminué de manière spectaculaire“. Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer la présence pour les bébés-filles :  “les filles sont considérées comme plus faciles à élever“. Dans le cadre du vieillissement de la population occidentale, “de nombreux parents attendent de leurs filles qu’elles s’occupent d’eux dans leurs vieux jours“…

Si peu de familles ont aujourd’hui recours à ces technologies, les conséquences sociales restent minimes, souligne The Economist. Mais que se passera t-il une fois ces technologies banalisées, c’est à dire utilisables à la maison, pour un coût abordable ? Un mode majoritairement féminin sera-il différent, davantage pacifique ?

Vinjeru Mkandawire. The Economist. “Should parents be able to choose the sex of their babies” 2.59 et “Are baby girls more popular than boys” 3.0 https://www.economist.com/video/CVan3v3n7ga/eczN15lS?f=%2F