La famille “oïde” peuple la littérature du futur. Le suffixe traduit, selon Le Petit Robert, une idée de ressemblance : “oïde, oïdaux : groupes suffixaux, de –eidos “aspect” servant à former des adjectifs avec le sens de “semblable à“. Voilà comment sont apparus les adjectifs qualifiant des robots semblables aux hommes : androïdes (du grec andros) et humanoïdes (du latin humanus).
La famille “oïde” semble aujourd’hui s’agrandir. Les géminoïdes et les organoïdes sont des produits technologiques qui constituent des copies, et se voient donc adjoindre le suffixe. Le géminoïde est évoqué par Laurence Devillers dans son livre Des robots et des hommes. Le géminoïde est le jumeau-robot du professeur Ishiguro, qui l’a crée à son image en 1963 : “c’est un robot parfaitement ressemblant, un miroir physique presque parfait mais qui ne vieillit pas“. Les organoïdes, de leur coté, sont des structures ressemblant à des tissus et à des organes. Ils sont obtenus in vitro et utilisés comme modèles pour la recherche. Les géminoïdes et les organoïdes sont dotés d’un statut nouveau : d’adjectifs, ils sont maintenant utilisés en tant que substantifs. Le signe d’une autonomie nouvelle ?
Laurence Devillers. Des robots et des hommes. Mythes, fantasmes et réalités.Paris : Plon, 2017. p 60.
Nature cell biology. Organoids as an in vitro model of human development and disease. Février 2016. http://www.nature.com/ncb/journal/v18/n3/full/ncb3312.html
Le Petit Robert, édition 2003.
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