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Demain les métavers (1) : quels scénarios ?

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Avec un casque, par des bracelets, avec des lentilles de vue ou peut-être par une stimulation électrique cérébrale : comment – et pourquoi faire ? –  accédera t-on, demain, aux métavers ?

Les métavers se définissent comme “des mondes numériques en trois dimensions (3D) qui intègrent des technologies et des applications préexistantes telles que la réalité virtuelle, les jeux vidéo en ligne ou les réseaux sociaux, et se caractérisent notamment par des propriétés d’immersion, de persistance temporelle et d’utilisation massive. Ils offrent différents types d’activités telles que rencontres en ligne, achats, visites de sites touristiques, etc” (1). Les scenarios du futur pour les univers numériques immersifs sont nombreux. Outre la nature de l’équipement, différentes utilisations sont également possibles. Il faut s’agir de jouer, de travailler, ou encore de contribuer à la surveillance et la conduite de sa propre santé… Seront-ils des milliers, des millions, voire une grande partie de la population mondiale à les utiliser ? Le nouveau Conseil national consultatif d’éthique du numérique observe aujourd’hui que les métavers “se développent grâce à des avancées scientifiques et technologiques et sous l’impulsion de nombreux acteurs du numérique”, et tente à la fois des réponses et des recommandations dans un récent rapport “Métavers, enjeux d’éthique”.

Sur la question de l’équipement, le rapport évoque :”des lentilles de vue intégrant des dispositifs de visualisation (déjà existantes mais dont le principal défi réside dans la gestion de l’énergie, tant en termes d’autonomie, de consommation que de dissipation) ou de façon encore plus lointaine et donc  incertaine, sous forme de stimulation électrique cérébrale. Pour ce qui est des autres types de perception, c’est la modalité haptique qui semble appelée au plus grand développement avec la diffusion d’équipements « embarqués », c’est-à-dire portés par un utilisateur, et qui peuvent prendre la forme d’un bracelet, d’une ceinture ou encore d’un gilet, voire d’une combinaison qui recouvre l’ensemble du corps. Pour ce qui est de la perception auditive, les mécanismes de localisation spatiale des sources sonores sont appelés à se diffuser largement”.

Les auteurs du rapport mettent en scène quatre principaux scénarios de développement :

Les auteurs du rapport privilégient les scénarios 2 et 3 ” parce tant l’interopérabilité que l’acceptation sociale (notamment le coût environnemental) ne seraient pas jugés au rendez-vous pour construire ce « deuxième monde parallèle » et, d’autre part (scénario 4), parce qu’il n’existe pas d’argumentation étayée quant à la disparition des (nombreuses) plateformes existantes notamment autour du jeu”.

 

Conseil national consultatif d’éthique du numérique. Avis n°9. Métavers : enjeux d’éthique. Février 2024.  https://www.ccne-ethique.fr/sites/default/files/2024-04/CNPEN_A9_Metavers_2024-02-29.pdf

1-  Approche du mot “métavers” :metaverse est un terme anglais résultant de la contraction de meta et universe. En français, il se traduit par le terme métavers, qui sera le plus souvent utilisé au pluriel dans le présent avis. En effet, les conditions techniques qui permettraient de considérer cet espace comme unique ne sont pas réunies aujourd’hui : la plupart des systèmes ne seront pas interopérables à court ou moyen terme, ce qui ne permettra pas le partage d’expériences et de données entre des systèmes concurrents utilisant des standards propriétaires. On peut faire l’analogie avec l’émergence du web qui n’a été rendue possible que grâce à l’adoption de standards partagés par tous les acteurs plusieurs années après l’apparition d’Internet“.

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