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Biomimétisme : l’exemple d'un vivant résilient, économe et évolutif

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Pendant 3,8 milliards d’années, la vie sur Terre s’est adaptée à un large spectre de conditions physico-chimiques (température, pH, luminosité, composition chimique…). Les procédés et les modes d’organisation trouvés aujourd’hui dans le vivant sont résilients, économes et issus du compromis évolutif entre la prospérité des espèces et la pression des différentes contraintes environnementales ». L’OPECST, Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Techniques, publie un note scientifique de Huguette Tiegna, députée du Lot, sur la filière du biomimétisme, sa généalogie, la définition scientifique, les formations, les exemples d’innovation… et le champ immense de ses applications dans les secteurs militaires, dans le bâtiment, agriculture, l’ industrie ou encore la cosmétiques. Extraits :

«  Lexique du biomimétisme. Plusieurs termes existent pour désigner des notions connexes au biomimétisme. Toutes ont en commun le préfixe bio- mais varient selon le secteur d’application. Ces définitions sont régies par la norme ISO 18458:2015*. Les termes les plus courants sont :

  • La bio-inspiration : approche créative basée sur l’observation des systèmes biologiques ;
  • La biomimétique : coopération interdisciplinaire de la biologie et de la technologie ou d’autres domaines d’innovation dans le but de résoudre des problèmes pratiques par le biais de l’analyse fonctionnelle des systèmes biologiques, de leur abstraction en modèles ainsi que le transfert et l’application de ces modèles à la solution ;
  • La bionique : discipline technique qui cherche à reproduire, améliorer ou remplacer des fonctions biologiques par leurs équivalents électroniques ou mécaniques ;
  • Les solutions fondées sur la nature (souvent reprises sous le terme anglais Nature-based solutions) : actions visant à protéger, gérer de manière durable et restaurer des écosystèmes naturels ou modifiés pour relever directement les défis de société de manière efficace et adaptative, tout en assurant le bien-être humain et en produisant des bénéfices pour la biodiversité”.

“Les 10 recommandations du rapport :

1″. Afin de donner une impulsion décisive, organiser des Assises du biomimétisme sous l’égide conjointe des ministères de la Transition écologique, de la Mer, de l’Agriculture et de l’Alimentation, de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation et de l’Économie, des Finances et de la Relance.

2. Organiser ces Assises pendant la présidence française de l’Union européenne, en faisant du biomimétisme un axe de valorisation de la biodiversité marine, polaire et des Outre-mer.

3. À l’issue de ces Assises, écrire une feuille de route de la filière biomimétisme afin de définir les moyens et d’élaborer les actions à mener à court et moyen termes.

4. Nommer un référent Biomimétisme au sein de chaque département Innovation des ministères concernés.

5. Mettre en place une charte du biomimétisme avec les principaux acteurs du biomimétisme, afin que les projets s’inscrivent dans une démarche globale d’éthique qui respecte des principes de protection de la nature.

6. Cette charte donnera lieu à la création d’un label pour mettre en valeur les entreprises qui s’inscrivent dans une démarche de biomimétisme éthique.

7. Soutenir la recherche fondamentale en biologie et en écologie, au laboratoire et aussi sur le terrain ; préserver et mieux exploiter les collections des musées d’histoire naturelle afin d’en faire un catalogue de ressources dont l’ingénierie peut s’inspirer.

8. Encourager la formation pluridisciplinaire des ingénieurs, des architectes, des designers et des biologistes, y compris en développant la certification des formations continues.

9. Référencer précisément les projets bio-inspirés dans les appels à projets. Cela permettra notamment un inventaire plus complet des activités de la filière en France.

10. Renforcer les partenariats franco-allemands dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne en 2022. Une réflexion peut être menée sur la création d’une structure européenne de biomimétisme, afin de mutualiser les moyens et les actions“.

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