Quelles sont les avancées et les limites des études pangénomiques (GWAS) et des tests de scores polygéniques (PRS) ? “En ce qui concerne les risques de score polygénique et plus généralement en ce qui concerne les GWAS, nous ne percevons que la partie émergée de l’iceberg” : dans un enseignement au Collège de France, L. Quintana Murci présente les avancées et les limites actuelles dans l’évaluation des risques génétiques pour l’apparition de maladie ou de traits (taille, corpulence ..). ” Les PRS émergent comme des outils de plus en plus informatifs pour évaluer les risques génétiques à l’échelle de la population et permettre la tarification de la population en différents niveaux de risques. Toutefois ces scores ne sont pas toujours fiables au niveau individuel, ce qui illustre bien que, en ce qui concerne les  SRP, et plus généralement en qui concerne les GWAS, nous ne percevons que la partie émergée de l’iceberg. Pourquoi ? les SRP actuels sont basés sur des GWAS à 78% conduits sur des populations d’origine européenne et en faisant l’hypothèse de l’additivité ” précise L. Quintana-Murci. https://www.college-de-france.fr/fr/agenda/cours/inne-ou-acquis-impact-de-la-genetique-sur-la-diversite-biologique-et-les-maladies/architecture-genetique-des-traits-et-des-maladies-polygeniques

Les GWAS, Genome Wide Association Studies, sont des études de l’ensemble du génome humain pour les maladies et traits complexes. A partir de cohortes, jusqu’à plusieurs millions d’individus, sont comparées l’ADN de témoins sains et l’ADN de patients atteintes de maladies ou présentant des traits spécifiques; afin d’identifier à la fois les variants associés à la maladie ou aux traits et les variants non associés. “L’intérêt final des études de type GWAS est d’utiliser’ toute l’information (….) pour créer des scores de risque polygénique“. 

Les PRS, polygenic risk score, “sont des indices quantitatifs qui estiment le risque de développer une maladie“.