Le business de la longévité semble se déployer. KQED Science, une revue californienne de vulgarisation scientifique, vient de publier un article décrivant un véritable business du sang. Deux entreprises californiennes tenteraient de reproduire chez les humains des effets anti-âge qui auraient été observés à la suite de transfusions de sang jeune chez des souris âgées.
L’une des deux entreprises, Alkahest, entend identifier dans le sang des protéines qui se modifieraient avec l’âge, pour, ensuite, les synthétiser dans des médicaments et retarder le vieillissement humain. L’objectif semble, selon KQED, porter sur la faisabilité et la sécurité du projet plutôt que sur l’efficacité réelle du traitement. Dans l’autre entreprise, Ambrosia, la méthode serait beaucoup moins conventionnelle et beaucoup plus controversée. Moyennant 8 000$, tous les volontaires âgés de plus de 35 ans auraient reçu une transfusion de plasma en grande quantité. Après un mois de traitement, les résultats obtenus sur les 60 premiers participants serait en cours d’analyse. La démarche soulève dores et déjà de nombreuses questions. Karen Maschke, chercheuse en bioéthique pour le Hastings Center, se déclare très préoccupée par le fait que les participants aux études pensent débourser de l’argent pour une thérapie renommée, alors qu’ils paient en réalité pour une procédure expérimentale et sans résultat reconnus.
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