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"Embryolike structures" : de quoi parle-t-on ?

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Un nouveau mot figure désormais dans l’abécédaire biologique : SHEEF pour Synthetic Human Entities with Embryolike Features.  Dans une étude publiée jeudi dernier dans le journal eLife, des chercheurs de Harvard réfléchissent à la manière dont il faudra peut-être envisager, demain, une éthique pour la création de ces SHEEFS.

Des chercheurs ont commencé ces dernières années “à assembler des cellules souches qui peuvent s’organiser elle-mêmes en “Embryolike structure” commente l’écrivain Carl Zimmer dans le New-York Times.  Ces assemblages de cellules in vitro deviendraient de plus en plus complexes : “Soon, experts predict, they will learn how to engineer these cells into new kinds of tissues and organs. Eventually, they may take on features of a mature human being” explique Carl Zimmer. Ce dernier évoque un cœur humain qui serait connecté à un cerveau rudimentaire afin d’étudier comment le système nerveux contrôle les battements du cœur. Parmi les utilisations, il s’agirait de créer des modèles humains pour tester les médicaments et mieux comprendre certaines maladies. 

Des organoïdes qui essaient de reproduire la structure du cerveau

Dans une intervention devant la toute nouvelle Société française de recherche sur les cellules souches,  FSSCR, Jean-Claude Ameisen, ancien président du Comité National Consultatif d’Ethique, évoquait en novembre dernier ces questions éthiques liées à la fabrication de copies d’organes développées in vitro : “les organoïdes qui essaient de reproduire en partie le cerveau et la structure du cerveau“.  Peut-on envisager une possibilité de subjectivité à partir de ces organes développés in vitro? Quel serait le statut, le devenir des “embryolike features”,  des organoïdes ? 

De manière plus générale, JC Ameisen s’interrogeait sur un possible déplacement du débat sur les cellules souches. Ce débat porterait non plus tant sur leur origine -soit des cellules somatiques différenciées, soit des cellules embryonnaires- mais davantage sur leur devenir.  Il n’est plus aujourd’hui considéré comme impossible de dériver des cellules ayant les capacités de cellules pluripotentes embryonnaires à partir d’une cellule somatique différenciée,  rappelle JC Ameisen. Une invitation à réfléchir dès maintenant au problème éthique que représenterait l’hypothèse de différenciation en gamètes et de la création d’embryons humains à partir d’une cellule somatique. 

 

 

Pour en savoir plus :

https://www.nytimes.com/2017/03/21/science/embryonic-stem-cells-synthetic-embryos-sheefs.html?smid=tw-share&_r=0

https://elifesciences.org/content/6/e20674

Société française de recherche sur les cellules souches, FSSCR  : http://public.weconext.eu/fsscr/2016-11-07/video_id_003/index.html

 

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