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Catherine Regnault-Roger : le naturel et l'artificiel, parfait faux débat

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La phrase du jour :” On sait aujourd’hui qu’un gène isolé n’a pas de caractère spécifiquement lié à une espèce et qu’il existe des gènes communs à plusieurs espèces, ceux qui commandent des fonctions communes, par exemple le métabolisme énergétique des cellules. Le transfert de gènes entre organismes existe spontanément et n’est pas exceptionnel dans la nature. …Par conséquent, une distinction entre « naturel » et « artificiel » se justifie-t-elle ? Une des dernières techniques qui se développe actuellement avec une très grande rapidité, le CRISPR-Cas (…), provoque des mutagénèses ciblées et permet d’obtenir, dans certaines conditions, des organismes dont on ne sait distinguer s’ils résultent d’une modification génétique provoquée en laboratoire ou d’une mutation spontanée présente dans le biotope et jusque-là ignorée, telle qu’elle serait intervenue par exemple dans une espèce de l’Amazonie profonde.Ces quelques exemples démontrent que le franchissement de la barrière des espèces est un phénomène naturel et que la frontière entre naturel et artificiel est aujourd’hui très floue“.

 

 

Extrait de la note Des outils de modification du génome au service de la santé humaine et animale. Fondation pour l’innovation politique. Janvier 2020. 

Catherine Regnault-Roger est professeur des universités émérite à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (Iprem UMR CNRS 5452), membre de l’Académie d’agriculture de France, membre correspondant de l’Académie nationale de Pharmacie, membre du comité scientifique du Haut Conseil des biotechnologies.

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