Unis par la science, des députés de tous bords ont voté la nuit dernière une résolution pour souligner le rôle majeur de la science dans la société.
L’idée commune est de remettre la culture et la méthode scientifique au cœur du débat démocratique, se prémunir à la fois – comme l’a rappelé Jean-Yves le Déaut, président de l’OPECST- de la défiance d’en haut, celle du désintérêt des politiques et des coupes budgétaires, et de la défiance d’en bas, celle de la dévalorisation de la démarche scientifique ramenée à des simples croyances parmi d’autres.
Dans cette “Résolution sur les sciences et le progrès dans la République”, les parlementaires rappellent que : “« La République n’a pas besoin de savants ! » telles sont les paroles attribuées au président du Tribunal Révolutionnaire au moment de la condamnation à mort du chimiste Lavoisier en 1794 après la suppression de l’Académie des sciences par la Convention. « Et pourtant elle tourne ! » aurait dit Galilée après le procès qui lui a été fait après sa présentation de la théorie de la rotation de la terre. « Les partisans de Mendel sont les ennemis du peuple soviétique » disait Lyssenko, qui obtenait de Staline et de Khrouchtchev la condamnation de la génétique classique et la fermeture de laboratoires et le licenciement de chercheurs dans l’ex-URSS.”
Les parlementaires affirment que la France a besoin de ses savants et entendent revaloriser les débats scientifiques notamment dans le domaine des biotechnologies.
Pour en savoir plus :
Les débats en ligne : http://videos.assemblee-nationale.fr/video.4675818_58aca13d51e30.2eme-seance–propositions-de-resolution-sur-les-sciences-et-le-progres-dans-la-republique-francaise-21-fevrier-2017
La résolution : http://www.assemblee-nationale.fr/14/propositions/pion4417.asp
OPECST, Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Techniques .
L’esprit scientifique est humble et révisionniste par nature, aux antipodes des requis de la dictature molle.
Le révisionnisme est sévèrement puni par la communauté scientifique, et mène à la prison dans certains domaines.
L’oxymore “communauté scientifique” exprime bien l’état de la science moderne : en grand-écart entre la communauté (obéissance, argent) et la science (liberté, changement).
La science vend ses charmes à la république, comme la justice ou la médecine, car son salaire vient de sa soumission aux sectes de l’oligarchie, et non d’une réalité mesurée par le peuple. Il m’arrive de tenter de contributer à Wikipedia, mon action envoie généralement une notification à un gardien payé par le CNRS ou un autre organisme proche d’une source d’argent public qui révoque en quelques minutes ma contribution : le temple est bien gardé.